Sécurité dans le cadre d'une réchappe sur un point douteux

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Pré-requis : savoir faire une réchappe (en fonction du point d'ancrage)

On est en tête, on grimpe, on grimpe... et puis on est bloqué dans la voie, un pas de m.... qu'il est impossible de franchir, ou un orage qui vient d'éclater... bref, il faut redescendre sans avoir atteint le relais.

En tête, et bloqué dans la progression !!

 

Le problème est que le dernier point sur lequel on est assuré n'est pas le plus fiable qui soit... soit il s'agit d'un équipement qui a bien vécu, soit c'est le dernier piton qu'on vient de planter et c'est pas sûr qu'il tienne bien...

 

Dans le cadre d'une réchappe sur un point béton, on a le choix entre les 3 manoeuvres suivantes :

  1. descente en rappel
  2. descente en auto-moulinette
  3. descente en moulinette, assuré par le binôme

Dans le cadre d'un point douteux, l'analyse est différente : si l'on observe ces différentes méthodes et que l'on se place dans le scénario où le dernier point lache, seule la descente en moulinette, assuré par le second est viable.

 

La descente en rappel depuis le dernier point
Descente en
auto-moulinette
Descente en moulinette, assuré par le second
Le dernier point lache !!!
La corde passée dans les dégaines n'étant pas fixée au sol, elle est tirée par le grimpeur, elle remonte et le grimpeur descend (vite, très vite !!)
Concernant l'auto-moulinette, même scénario que le rappel
Le grimpeur fait un vol, mais pas de retour au sol (la corde est maintenue par l'assureur) s'il prend quelques précautions

 

Nous venons de le voir, dans le cas de l'arrachage du point d'assurage lors d'une réchappe, seule la descente en moulinette permet de ne pas faire de retour au sol. Cependant, le cas décrit précédemment se situe en début de descente. Si l'arrachage du point d'ancrage se fait alors que l'on a déjà descendu 1/3 de la voie, le retour au sol est possible :

 

La seule précaution à prendre afin d'éviter ce problème est de positionner un noeud autobloquant (ou un shunt) en sens inverse sur la corde et de le faire coulisser vers le bas au fur et à mesure de la descente. Lors de l'arrachage du point d'assurage, l'autobloquant se retrouvera en position "correcte" pour freiner le grimpeur qui s'arrêtera à la dégaine suivante :

 

Le grimpeur place un autobloquant à l'envers sur la corde et le fait coulisser en descendant : il récupère les dégaines
Le point d'ancrage lache : l'autobloquant le retient. Il ne chute qu'autour de la dégaine la plus proche

 

 

 

Cette manip assez permet d'assurer la sécurité sur un point litigieux. On pourra toujours dire que le point aura plus de chance de céder lorsque l'on se trouve en moulinette à cause de l'effet poulie... c'est vrai.

 

Une solution intermédiaire, réunissant les avantages de la descente en rappel (pas de frottements sur le point d'ancrage, efforts réduits au minimum) et de la solution précédente pourrait consister :

 

 

En cas d'arrachage du point d'ancrage, le noeud autobloquant de type birectionnel limiterait la chute du grimpeur